TRIO INCOMPLET - VIOLONCELLE, PIANO

Le trio incomplet est un projet qui vit le jour en 2018. L'essence de cette aventure est principalement basée sur le voyage, les rencontres, ainsi que la musique classique qui elle est mise à l'honneur pour un public non averti.

Le programme de ce concert sera entièrement dédié aux souvenirs et aux aventures vécus par les deux compères lors de leurs deux derniers périples. Le premier eu lieu à Oslo, et le second à Rome.

Gounod - Ave Maria (3min)

À l'origine, cet air est une improvisation de Gounod au piano sur le premier prélude du

premier livre du Clavier bien tempéré de Bach.

Un jour, dans le salon d'attente de ses futurs beaux-parents, Gounod improvise une

mélodie sur le piano à partir de ce prélude, son beau-père, qui est violoniste, note la

mélodie que Gounod a répétée deux fois, quand le jeune homme revient quelques jours

plus tard, il lui joue au violon en lui demandant de l'accompagner au piano. Gounod, ravi,

le remercie d'autant que le futur beau-père va plus loin: il vend la mélodie à un éditeur et

donne bientôt à Gounod les 200 francs qu'il en a retirés ! Quelques temps après, Gounod

est séduit par la voix et par les courbes d'une de ses jeunes élèves, une certaine Rosalie

Jousset. Pour pousser son avantage, il colle à la tendre mélodie des vers de Lamartine

qui disent clairement à la jeune fille ce qu'il ressent. La jeune fille rougit, sa respiration

s'affole... Même la mère de Rosalie s'émeut du tour pressant des leçons de Gounod et,

découvrant le manuscrit de cette mélodie que le professeur a remis à sa fille, entreprend

pieusement d'en remplacer les paroles par celles de l'Ave Maria... Gounod s'en amuse et

décide d'adopter cette version: c'est ainsi qu'une mélodie sentimentale de circonstance,

née d'une simple improvisation, devient un tube, ce fameux Ave Maria de Gounod, qui

fera le tour du monde !

Dvorak - 2ème mouvement du concerto pour violoncelle - Adagio ma non troppo

(13min)

Monument du répertoire pour violoncelle, le Concerto en si mineur est pratiquement

achevé lorsque Dvorak rentre des Etats-Unis. Œuvre mélancolique, il recèle un discret

hommage à la belle-sœur du compositeur.

Miaskovski - Sonate pour violoncelle et piano (23min)

Nikolai Miaskovski composa la seconde sonate op 81 à la fin de sa vie. Elle est l’œuvre

d'un vieil homme à qui il ne reste plus qu'un an à vivre et qui est miné par la maladie. A

peine plus moderne que l'opus 12, elle reste très éloignée du style des avant-gardes

russes. Les instruments (le piano et et le violoncelle) sont traités avec la même

importance ce qui fait qu'il serait plus juste de parler de duo pour piano et violoncelle.

Cette sonate est très expressive, la plaçant au niveau des meilleures œuvre du XIXe siècle

pour cette formation.

Ravel - Pièce en forme de Habanera (3min)

En mars 1907, Ravel répond à une commande du chanteur Amédée-Louis Hettich, lequel

souhaitait familiariser ses élèves avec la musique de leur temps. Il compose à cet effet

une Vocalise-Étude en forme de habanera pour mezzo-soprano et piano. Le morceau a

surtout connu une grande fortune dans son arrangement instrumental, sous le titre de

Pièce en forme de habanera. Les violonistes, en particulier, le jouent souvent avec

accompagnement de piano. Dans un tempo « presque lent et avec indolence », la main

gauche déroule l’ostinato caractéristique de cette danse que les musiciens français

croyaient espagnole alors qu’elle est originaire de Cuba. S’y superposent des éléments

mélodiques combinant rythmes binaires et ternaires, des mélismes vocaux soit mesurés,

soit cadentiels. Ravel s’inspire librement de l’Espagne, puisque certaines formules

ornementales évoquent davantage un Orient de fantaisie. Quant aux harmonies modales,

elles portent sa signature, sans guère d’emprunts aux traditions orales de la péninsule

ibérique. Elles articulent subtilement les couleurs mineures qui dominent au début du

morceau, et la prédominance de sonorités majeures dans l’épisode final.